Une récente étude de l’IFOP illustre la sensibilité toujours plus grande des Français vis-à-vis du bien-être animal, notamment celui des animaux d’élevage, un véritable enjeu électoral pour la présidentielle d’avril.
Les chiffres de cette étude de l’IFOP de février pour la Fondation 30 Millions d’amis sont éloquents :
- 85% des Français sont favorables à l’interdiction de l’élevage intensif ;
- 83% souhaitent que les animaux d’élevage soient abattus sur leur lieu d’élevage par des professionnels qui se déplaceraient sur les exploitations afin d’éviter les abus dans les abattoirs (souffrance animale, cadences infernales, opacité des pratiques) ;
- 85% s’opposent au transport des animaux d’élevage vivants à travers l’Europe et pendant plusieurs heures jusqu’à leur lieu d’abattage et veulent que le transport de la viande se fasse uniquement après abattage ;
- 82% estiment inacceptable, quelles que soient les circonstances, la pratique consistant à abattre les animaux d’élevage en pleine conscience, sans étourdissement préalable ;
- 71% trouvent injustifié de faire souffrir des animaux au nom de certaines traditions (comme le gavage des canards pour le foie gras).
Cet intérêt des Français pour le bien-être animal ne se limite évidemment pas aux animaux d’élevage, il est bien plus large et est une véritable tendance de fond. L’IFOP, qui mène cette enquête depuis 5 ans pour le compte de la Fondation 30 millions d’amis, évoque ainsi un véritable « basculement sociétal confirmé, voire amplifié en 2022 ». Aux chiffres cités plus haut, on pourrait par exemple ajouter ceux liés à l’opposition au commerce de la fourrure (89%) ou à la vente d’animaux de compagnie en animalerie (75%).
Autre enseignement essentiel de cette enquête, en pleine campagne électorale pour la présidentielle : l’importance politique accordée au bien-être animal par les Français. Pour 69% d’entre eux, il constitue un thème de campagne qui doit être abordé par les candidats au même titre que l’écologie, la sécurité, l’économie ou le pouvoir d’achat.
Vous avez envie de connaître le positionnement des différents candidats sur l’enjeu du bien-être animal ? Welfarm, en collaboration avec 28 ONG, participe à la campagne «Engagements animaux 2022», qui interroge chaque postulant et postulante à la fonction suprême sur 22 mesures en faveur de la condition animale. Pour connaître les résultats, c’est ICI.