En France, 95% des porcs sont élevés en élevage intensif, en bâtiment fermé sans accès extérieur, sur un sol bétonné et ajouré sans paille appelé caillebotis1.

Les principales souffrances subies par les porcs en élevage intensif

Absence de litière de paille

Le sol nu et les caillebotis peuvent causer des blessures, des boiteries de l‘inconfort et empêche les porcs d’exprimer leurs comportement naturels, tels que celui de fouiller le sol.

Des porcelets élevés sur caillebotis.

Des densités d‘élevage trop élevées : moins d’un mètre carré par individu

Les densités des élevages intensifs ne permettent pas aux animaux de faire de l’exercice et d’exprimer leurs comportements naturels. À la fin de leur vie, les porcs mâles sevrés ne disposent même pas d’un mètre carré par individu : la réglementation autorise d’élever un porc pesant entre 85 et 110kg sur une surface de seulement 0,65m2.

Le sevrage précoce

Les porcelets sont enlevés brutalement à leur mère, selon le système, à l‘âge de trois ou quatre semaines, alors qu’à l‘état naturel le sevrage se ferait progressivement entre l’âge de quatre et cinq mois. 

La coupe des queues

Entassés, évoluant dans un environnement très pauvre où ils ne peuvent exprimer leurs comportements naturels, les porcs s’ennuient, souffrent de frustration et de stress. Leurs conditions d’existence en élevage intensif peuvent les rendre agressifs et les amener à mordre la queue de leurs congénères. Raison pour laquelle la caudectomie (la coupe de la queue) est systématique. Dans un environnement sain, nul besoin de se livrer à cette mutilation.

Les porcs élevés pour leur viande

La castration : 9 millions de porcelets sont castrés chaque année en France

Le 1er janvier 2022, est entrée en vigueur l’interdiction de la castration à vif des porcelets. Cependant, la castration sous anesthésie et analgésie est toujours pratiquée sur 75% des porcs abattus en France3. Le but est d’obtenir une viande plus grasse et prévenir l’apparition d’une odeur désagréable lors de la première cuisson pouvant impacter 3 à 5% des carcasses. Il s’agit d’une procédure stressante qui entraîne de vives douleurs chez l’animal, à la fois pendant et après l’opération. La présence d’un vétérinaire n’est pas obligatoire lors de cette intervention chirurgicale pour en assurer le bon déroulement. L’anesthésie et l’analgésie nécessitent de surcroît un temps d’attente pour être efficaces, ce qui est incompatible avec les cadences de travail des élevages intensifs où les porcelets sont castrés à la chaîne.

La réglementation européenne encadrant l’élevage de porcs

Plusieurs réglementations successives, d’initiative européenne, ont modifié progressivement les conditions d’élevage des porcs. Les textes européens sont ensuite transposés en droit français. Ils laissent une période de transition, d’une dizaine d’années généralement, pour permettre aux élevages de s’adapter aux nouvelles dispositions.

En grande partie du fait des campagnes de WELFARM, l‘attache des truies et l‘usage de stalles pour les truies seront progressivement interdits au sein de l‘UE.

1er janvier 1996

Aucune nouvelle unité n‘est autorisée à élever les truies en les attachant.

1er janvier 2003

  • Les nouveaux élevages ne sont pas autorisés à  utiliser des stalles pour les truies. Tous les nouveaux élevages doivent respecter la réglementation de l‘UE qui entrera en vigueur le 1er janvier 2013.
  • Les porcs doivent avoir un accès permanent à  des matériaux qu‘ils peuvent fouiller et manipuler tels que de la paille, du foin, de la sciure, etc.

1er janvier 2006

L‘attache des truies n‘est plus autorisée dans aucun élevage.

1er janvier 2013

Toutes les stalles existantes pour les truies doivent avoir été supprimées. Les truies doivent être gardées en groupes après les quatre premières semaines de gestation. Une semaine avant la date prévue de mise-bas, les truies peuvent être gardées dans une cage de mise-bas.

Lorsqu‘elles sont gardées individuellement parce qu‘elles sont malades ou blessées, les truies doivent disposer d’un d‘espace suffisant pour se retourner sur elles-mêmes et se coucher confortablement.

Les sols en caillebotis total sont interdits : Une partie (1,3 m2) de l‘espace au sol qu‘occupe la truie doit être plein (non ajouré).


Notre combat contre la castration des porcelets

Forte de plus de 220 000 signatures et du soutien officiel de plusieurs personnalités politiques, la campagne #StopCastration de Welfarm a pour but d’obtenir l’interdiction complète de la castration physique des porcelets.

LA CASTRATION DES PORCELETS, OÙ EN EST-ON ?

Le 1er janvier 2022, est entrée en vigueur l’interdiction de la castration à vif des porcelets. Cependant, la castration sous anesthésie et analgésie est toujours pratiquée sur 75% des porcs abattus en France2. Le but est d’obtenir une viande plus grasse et prévenir l’apparition d’une odeur désagréable lors de la première cuisson pouvant impacter 3 à 5% des carcasses. Il s’agit d’une procédure stressante qui entraîne de vives douleurs chez l’animal, à la fois pendant et après l’opération. La présence d’un vétérinaire n’est pas obligatoire lors de cette intervention chirurgicale pour en assurer le bon déroulement. L’anesthésie et l’analgésie nécessitent de surcroît un temps d’attente pour être efficaces, ce qui est incompatible avec les cadences de travail des élevages intensifs où les porcelets sont castrés à la chaîne. D’autres pratiques plus respectueuses du bien-être animal et viables économiquement existent et sont déjà mises en place par certains éleveurs qui font le choix de ne pas pratiquer la castration.

L’IMMUNOCASTRATION

L’une des alternatives à la castration physique, la vaccination des porcs mâles, est encore l’objet de nombreuses idées reçues. La désignation « immunocastration » peut en effet laisser penser qu’il s’agit d’une castration chimique ou d’un traitement hormonal dangereux pour la santé, mais il n’en est rien ! Le mode d’action est le suivant : l’injection d’un produit permettant de bloquer de manière temporaire et réversible la production d’une des hormones sexuelles à l’origine de l’odeur chez le porc, en stimulant le système immunitaire des animaux, selon un procédé similaire à la vaccination contre un virus. Ainsi, l’immunocastration peut simplement être décrite comme une alternative vaccinale à la castration des porcs.

UNE MÉTHODE FAVORABLE À LEUR BIEN-ÊTRE

Alternative à une opération chirurgicale douloureuse, elle évite un affaiblissement de la santé des animaux et les infections liées à la présence de plaies au niveau des testicules, qui impliquent des traitements antibiotiques et une mortalité plus élevée. Par ailleurs, il a été démontré que consommer de la viande de porcs vaccinés ne présente aucun risque pour la santé des consommateurs. Le Comité des médicaments à usage vétérinaire (CVMP) a en effet analysé le dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché du vaccin, dans lequel figure toutes les informations concernant ce produit. Ceci lui a permis de conclure que les carcasses issues des animaux traités avec le vaccin ne contiennent pas de résidus pouvant porter atteinte à la santé des consommateurs, et donc que la consommation de cette viande ne présente aucun risque.


Les principales revendications de Welfarm

  • Interdiction de l’élevage sur caillebotis, accès à de la paille et au plein air.
  • Interdiction des mutilations : caudectomie, castration, meulage des dents.
  • Doublement des densités d’élevage pour passer de 0,65m2 à 1,3m2 par individu.

Comment consommer de manière plus responsable?

Les porcs élevés en plein air ou en liberté – Label Rouge fermier – et l‘élevage biologique de porcs représentent la meilleure alternative : les animaux disposent d’un accès au plein air.

Écrivez à  votre chaîne de supermarchés ou aux restaurants que vous fréquentez et demandez-leurs de ne proposer que de la viande de porc biologique ou de la viande de porc élevé en plein air ou en liberté – Label Rouge fermier.

1 INAPORC (Interprofession nationale porcine). « Les trois systèmes d’élevage » , leporc.com.

2 Chiffres de 2020 de l’IFIP (institut technique agricole pour la filière porcine)

Pour aller plus loin :