Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, les États Généraux de l’alimentation se dérouleront de juillet à novembre, sous la houlette du ministère de l’Agriculture. Objectif : réunir les acteurs de l’agroalimentaire pour « dessiner l’agriculture française de demain » et rééquilibrer la répartition des valeurs entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs.
Quid dans tout cela, du bien-être des animaux d’élevage ?
Pour WELFARM, il est impossible de mener une réflexion sur le modèle agricole français sans se pencher sur les conditions de vie offertes aux animaux. Cet avis, les Français le partagent plus que jamais : 60% estiment que la priorité en matière d’élevage est d’offrir l’accès au plein air aux animaux*. Dans un précédent sondage mené en 2015, 52 % déplorent que les supermarchés offrent si peu de produits respectueux du bien-être animal et 40 % se disent pourtant prêts à les payer 5% plus cher** ! Le message est clair : le bien-être animal est devenu un critère prioritaire d’achat pour les Français. Puisque l’un des objectifs de ces États généraux de l’alimentation est d’adapter la production agricole aux attentes des consommateurs, la question du bien-être animal devra avoir sa juste place dans les débats.
WELFARM portera haut et fort ses revendications :
- abandon des mutilations dans les élevages (castration et coupe de la queue des porcelets, épointage des volailles notamment) ;
- davantage d’accès au plein air pour les animaux ;
- réduction du temps de transport des animaux vivants
- renforcement de la protection des animaux à l’abattoir.
Pour que les consommateurs puissent, eux aussi, choisir le mode d’agriculture qu’ils souhaitent pour la France, WELFARM réclame enfin une mesure simple : l’étiquetage obligatoire indiquant le mode d’élevage -à l’instar des œufs- de toutes les denrées alimentaires d’origine animale. Cette viande est-elle issue de porcs élevés sur la paille ou sur du béton ajouré ? Ce fromage est-il fabriqué avec du lait d’animaux ayant accès au pâturage ou vivant en claustration ? Les consommateurs doivent être libres de leurs choix et donc informés grâce à un affichage clair, obligatoire et contrôlé de façon indépendante.
À l’issue de ces états généraux de l’alimentation, un plan d’investissement de 5 milliards d’euros sera lancé. Le respect du bien-être animal est une mesure dont le gouvernement ne pourra pas faire l’économie. Et WELFARM sera là pour le lui rappeler tout au long des débats.
*Enquête IFOP/IFIP-Institut du porc, 2016 / ** Eurobaromètre 2015.