Abattoirs : la vidéosurveillance sera désormais obligatoire en Grande-Bretagne

Cette nouvelle loi fait suite au scandale qu’avaient suscité les images tournées en caméras cachées par le groupe Animal Aid entre 2009 et 2016, dans 11 abattoirs britanniques. Des vidéos qui, comme en France, révélaient de graves cas de maltraitance que les services vétérinaires n’avaient pas détectés. Dans certains abattoirs, des caméras étaient déjà en place, mais seuls les dirigeants de l’abattoir pouvaient avoir accès aux images. Avec cette nouvelle loi, les services vétérinaires auront un accès illimité aux images. Cela ne constituera pas une violation de la propriété privée puisque les images ne seront utilisées qu’en cas de manquement aux règles de protection animale.

Cette décision donnera-t-elle des idées aux dirigeants français ?

D’ici la fin de l’année, le Sénat devrait examiner la proposition de loi d’Olivier Falorni émise par l’Assemblée nationale le 12 janvier dernier et demandant l’installation de caméras de contrôle dans tous les abattoirs de France, d’ici 2018. Une avancée saluée par les associations de protection animale dont WELFARM et qui correspond aux attentes des Français. Selon un sondage effectué en 20161, 85% des Français se disent favorables à l’installation de caméras dans les abattoirs. Plus de la moitié des personnes interrogées (52%) se disent “très favorables”.

WELFARM considère la vidéosurveillance comme un excellent outil pour renforcer la protection des animaux en abattoir. Il permettrait :

  • d‘assurer un contrôle continu de tous les postes où le bien-être animal ou sa protection peuvent être altérés (lieux d’arrivée et de déchargement des animaux, couloirs d’amenée des animaux au poste d‘abattage, poste d‘abattage), cela même en cas d‘absence physique des services vétérinaires  ;
  • de prévenir et de sanctionner les actes de maltraitances ;
  • de réaliser des audits concernant à  la fois le bon fonctionnement des installations au sein de l’abattoir et les pratiques du personnel au contact des animaux  ;
  • de disposer d‘un outil de formation interne, permettant au personnel de l‘abattoir de décrypter et d’analyser les bonnes et mauvaises pratiques au sein de leur établissement.

Pour toutes ces raisons, WELFARM soutient le projet VidéOdit ®, à l‘initiative du Groupement de Réflexion et d’Action pour l’Animal (GRAAL), qui s‘inspire des travaux de Temple Grandin aux États-Unis. Des recommandations ainsi qu’un accompagnement personnalisé seront ensuite proposés aux abattoirs. Si l’objectif est évidemment de s‘assurer que les animaux connaissent une fin de vie plus digne et respectueuse, il devrait aussi permettre aux abattoirs de s’approprier l’usage des caméras pour en faire un outil de dialogue sociétal.

 

 

1 : sondage IFOP pour la Fondation Brigitte Bardot et l’association Droits des Animaux.

 

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