Le Gouvernent lance une expérimentation sur les abattoirs mobiles

À la suite des États généraux de l’alimentation (Egalim) lancés en 2017 par le président Emmanuel Macron, le Gouvernement français a exprimé sa volonté d’expérimenter des dispositifs d’abattoirs mobiles afin de permettre, selon certaines conditions, l’abattage des animaux directement sur leur lieu d’élevage. Cette volonté a été actée le 15 avril dernier par un décret paru au Journal officiel. Les exploitants d’abattoirs volontaires pourront mener cette expérimentation sur une durée de quatre ans. L’objectif est d’évaluer la viabilité économique du dispositif d’abattoir mobile, ainsi que son impact sur les conditions de mise à mort des animaux destinés à la consommation humaine.

Réduire le stress des animaux

En tant que membre du Comité de suivi de l’expérimentation sur les abattoirs mobiles, Welfarm considère que ce projet peut s’avérer nécessaire au regard de la baisse du nombre d’abattoirs en France. Le pays en compte aujourd’hui 265 contre 339 en 2000. Cette baisse induit pour les animaux un allongement du temps de transport vers les lieux d’abattage, souvent éloignés des élevages. Pas habitués à être déplacés ainsi, agneaux, vaches ou cochons arrivent à l’abattoir dans un état de stress important, auquel s’ajoutent les craintes inhérentes aux manipulations humaines et à un environnement inconnu. Le dispositif d’abattoir mobile permettrait de réduire sensiblement ce stress en permettant un abattage sur le lieu d’élevage.

Une solution de complément

Welfarm se montre favorable à l’expérimentation sur les abattoirs mobiles. Néanmoins, en tant que membre du comité de suivi, il nous paraît essentiel de veiller à ce que la multiplication des lieux d’abattage ne complique pas les contrôles sur la réglementation qui protègent les animaux au moment de leur mise à mort. Dans l’intérêt des animaux, ces abattoirs mobiles doivent bien sûr aussi comporter un dispositif d’abattage performant et un personnel compétent. Enfin, compte-tenu du nombre important d’animaux destinés à la consommation humaine, Welfarm envisage ces dispositifs mobiles comme une solution de complément et non de remplacement des abattoirs pérennes.

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