« Suite à la publication d’images choquantes montrant des maltraitances infligées à des juments destinées à la production d’eCG, le laboratoire Ceva Santé Animale a commandité une enquête et, conformément à ses engagements, a pris position. Le laboratoire Ceva Santé Animale a décidé de cesser de s’approvisionner en eCG en Amérique Latine », a annoncé CEVA ce vendredi. Si WELFARM salue cet engagement, nous restons bien sûr prudents face à cette annonce.
Les images que nous diffusions dans la presse le 18 juillet dernier, montraient les maltraitances infligées aux 10 000 juments détenues dans 5 fermes à sang d’Amérique du Sud. L’une d’entre elles, Syntex-Argentine est, à ce jour, le fournisseur exclusif de Ceva. Pour rappel, le but des fermes à sang est d’extraire du sang des juments gestantes une hormone, l’eCG, utilisée dans les élevages français pour maîtriser parfaitement la reproduction des porcs, des brebis et des chèvres.
Grace à une formidable mobilisation citoyenne, plus de 200 messages de mécontentement ont été postés sur la page facebook de Ceva. Et notre pétition a déjà récolté plus de 51 000 signatures ! La décision de CEVA constitue donc un bel encouragement : il prouve que la mobilisation de chacun peut faire bouger les choses.
Autre victoire pour les associations : CEVA admet que les audits menés auprès des fermes par les laboratoires ne sont pas efficaces : « L’enquête commanditée par le laboratoire montre que même lorsque de nombreux audits sont menés sans détecter d’anomalie, un risque existe malgré tout ».
CEVA dit étudier désormais les « différentes pistes pouvant répondre à la fois à ses standards de bien-être animal et aux besoins de ses clients ». WELFARM rencontrera le laboratoire le 5 septembre prochain pour aborder cette question et réaffirmer sa position : la seule issue acceptable, à terme, est la mise sur le marché d’une molécule synthétique permettant de remplacer l’eCG dans tous les élevages.
En France, trois laboratoires vendent des médicaments vétérinaires à base d’eCG : CEVA, MSD et HIPRA. Les laboratoires MSD ayant déjà renoncé à commercer avec les fermes d’Amérique du Sud, HIPRA reste donc le seul laboratoire à ignorer les appels des associations : HIPRA n’a jamais répondu à nos sollicitations, ni à celles des journalistes.
La campagne de WELFARM va donc se poursuivre de plus belle. Elle ne manquera pas d’interpeller HIPRA et de lui rappeler qu’il est inacceptable de commercialiser en France des produits obtenus au prix de maltraitances que nous ne tolèrerions pas sur notre territoire.
Aidez-nous en contactant le laboratoire HIPRA et signant notre pétition sur fermesasang.fr