L’état de ces animaux peut s’expliquer par des conditions de logement ne répondant pas à leurs besoins physiologiques, des choix génétiques ou de pratiques orientés vers les performances de production au détriment de la santé des animaux.
Ces nouvelles images montrent des truies qui n’auraient jamais dû se trouver dans le circuit de l’abattoir. En effet, la réglementation sur le transport d’animaux vivants ne permet pas de transporter des animaux incapables de se mouvoir sans douleur. Ainsi, en principe, ces truies mal-à-pied auraient dû être abattues dans leur exploitation d’origine ou a minima directement dans le camion dès leur arrivée à l’abattoir, si celles-ci avaient été jugées, au préalable, transportables par un vétérinaire sanitaire.
Welfarm milite pour améliorer les conditions d’élevage des truies et en particulier pour l’abandon de la contention des truies pendant le début de la gestation, la phase de mise-bas et la période d’allaitement des porcelets. Les performances techniques et le profit économique des exploitations ne doivent plus prévaloir sur le bien-être des animaux.
Pendant le transport et à l’abattoir, les manipulations doivent être réalisées dans le respect des animaux, par un personnel correctement formé. Les aménagements devraient être conçus de manière à faciliter les déplacements des animaux, afin de ne pas avoir à recourir à l’aiguillon électrique.
Chaque année, des milliers de truies de réforme sont envoyées en Allemagne, notamment car les coûts d’abattage y sont moindres par rapport à la France. Ainsi, la rentabilité économique inflige de longues heures de transport à des animaux déjà épuisés par leur carrière en élevage. Quelle que soit l’espèce considérée (truies, poules, vaches laitières, etc.), les animaux de réforme devraient faire l’objet d’une attention particulière, tenant compte de leur fragilité et de leur état de santé, lors des transports et à l’abattoir. Ces animaux ne devraient pas être transportés sur de longues distances mais abattus au plus près de leur lieu d’élevage, lorsqu’un abattage sur place n’est pas possible.
De plus, cette nouvelle vidéo révèle la nécessité de mettre en place d’urgence un système de contrôle vidéo dans l’ensemble des abattoirs.