Les images sont insoutenables : on y voit des cochons entassés, certains agonisants ou couverts de blessures, des truies bloquées dans des cages si exigües qu’elles leur blessent les pattes et les empêchent de prendre soin de leurs petits. Des cadavres de porcelets, n’ayant pas survécu plus de quelques jours à de telles conditions, s’amoncellent dans des caisses sur un sol en béton ajouré. Des images d’autant plus inadmissibles que WELFARM sollicite la filière porcine depuis plus d’un an afin d’obtenir l’arrêt de la castration à vif de ses porcelets et de l’élevage en claustration.
En France, plus de 90% des cochons sont élevés sans accès à l’extérieur, sur un sol bétonné et sans paille. Les cochons sont pourtant des animaux intelligents qui ont besoin fouiller le sol, d’explorer leur environnement et de se mouvoir librement. Les éleveurs leur meulent également les dents, leur coupent la queue et castrent sans anesthésie les porcelets mâles pour éviter l’apparition de « l’odeur de verrat ». Une pratique extrêmement douloureuse mais quasi systématique en élevage porcin que WELFARM dénonce depuis mai 2016 dans le cadre de sa campagne COUIC2018.
Toutes ces pratiques, les Français n’en veulent plus. Dans un sondage Yougov/L214 effectué en mai 2017, 87% des français se disent défavorables à l’élevage des cochons sans accès au plein air. Ce chiffre grimpe à 89% en ce qui concerne l’élevage des cochons sur du béton sans paille, à 85% pour les mutilations infligées aux porcelets et enfin 83% pour l’enfermement des truies dans des cages.
Pour WELFARM, il n’est plus tolérable d’élever des animaux dans de telles conditions. Nous demandons aujourd’hui à la filière porcine de prendre des engagements concrets pour cesser toute forme de mutilations, mettre en place des alternatives au caillebotis intégral et ne plus entraver les truies en maternité.