Le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (le “projet de loi Climat“) vient d’intégrer la thématique du « respect du vivant », dans le cadre de l’éducation à l’environnement et au développement durable. Cette évolution résulte d’un amendement proposé par Welfarm et déposé par le député Loïc Dombreval. L’Assemblée nationale a ainsi décidé en première lecture qu’il était nécessaire que les élèves soient éduqués demain au respect du vivant, dans le but d’en comprendre les enjeux et de les préparer à l’exercice de leurs responsabilités de citoyens.
Pour la première fois, la notion de « respect du vivant » pourrait donc faire son entrée dans le Code de l’éducation à l’article L. 121-8. Reste à espérer que le Sénat ne retoque pas l’article tel qu’il lui sera proposé par l’Assemblée nationale.
Dans l’exposé des motifs de l’amendement qu’il a déposé, le député Loïc Dombreval écrit :
« Cet amendement permet d’intégrer explicitement la thématique du respect du vivant dans le cadre de l’éducation à l’environnement et au développement durable.
Actuellement, dans les programmes scolaires, du primaire au lycée, il n’est accordé de la considération au vivant qu’au titre de la biodiversité, des écosystèmes et de la conservation des espèces. Les animaux sont définis comme des êtres sensibles depuis 1976 en France, et aujourd’hui, de nombreuses études nous renseignent mieux sur leurs capacités.
À la lumière de ces éléments, il semble nécessaire de permettre aux jeunes citoyens de se questionner sur leur rapport au vivant. »
Le bien-être animal et la sensibilisation au respect de l’animal est généralement le parent pauvre du développement durable. À ce jour, l’Éducation nationale n’a inclus cette thématique dans ses programmes que de façon peu explicite et timorée.
Cette évolution législative est donc une grande avancée, qui devrait permettre de renforcer l’empathie des jeunes générations à l’égard des animaux, et notamment d’élevage.