Fermes à sang : WELFARM rencontre le laboratoire CEVA

« Suite à la publication d’images choquantes montrant des maltraitances infligées à des juments destinées à la production d’eCG […] le laboratoire Ceva Santé Animale a décidé de cesser de s’approvisionner en eCG en Amérique Latine », avait annoncé le laboratoire au mois d’août, suite à la campagne menée par WELFARM.

Les images que nous diffusions dans la presse le 18 juillet dernier, montraient les maltraitances infligées aux 10 000 juments détenues dans 5 fermes à sang d’Amérique du Sud. L’une d’entre elles, Syntex-Argentine est, à ce jour, le fournisseur exclusif de Ceva. Pour rappel, le but des fermes à sang est d’extraire du sang des juments gestantes une hormone, l’eCG, utilisée dans les élevages français pour maîtriser parfaitement la reproduction des porcs, des brebis et des chèvres.

Si l’engagement de CEVA était une excellente nouvelle, il soulevait de nombreuses questions : à quelle date prendrait-il effet ? Où le laboratoire achèterait-il l’eCG désormais ? Quand une alternative synthétique serait-elle mise sur le marché ?  

Pour obtenir des réponses, nous avons donc rencontré CEVA le 5 septembre dernier. Lors de cette réunion, le laboratoire nous assuré que cet engagement avait déjà pris effet : CEVA a déjà cessé de s’approvisionner auprès de Syntex-Argentine. Leurs recherches pour mettre au point une alternative synthétique à l’eCG sont en cours, mais leur molécule ne pourra pas être mise sur le marché avant plusieurs années. Pour l’heure, Ceva cherche donc un nouveau fournisseur… 

Notre combat contre les fermes à sang continue

L’engagement de Ceva, 1er laboratoire français de produits vétérinaires, est une grande victoire. Il montre que la mobilisation des Français lors de cette campagne a été efficace. Mais le combat contre les fermes à sang n’est pour autant pas terminé…

Lors de la rencontre avec CEVA, WELFARM a rappelé que, quel que soit le fournisseur qu’il choisira, la seule issue  acceptable est l’arrêt pur et simple de la commercialisation de l’eCG et son remplacement par une molécule synthétique. Nous rencontrerons donc le laboratoire dans quelques mois pour évaluer à nouveau la situation.

Reste le cas du laboratoire HIPRA. À ce jour, aucune association n’a obtenu de réponse de leur part. Nous tentons actuellement de les joindre à nouveau. Notre position reste inchangée : il est inacceptable de commercialiser en France des produits obtenus au prix de maltraitances que nous ne tolèrerions pas sur notre territoire. Nous demandons donc à HIPRA de s’engager, comme MSD, IDT et CEVA, à ne pas acheter d’eCG auprès des fermes à sang d’Uruguay et d’Argentine. Nous avons besoin de vous pour y arriver. Rendez-vous sur fermesasang.fr

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