Le parlement néerlandais demande l’arrêt de l’importation de veaux en provenance d’Irlande

La chambre basse des États généraux des Pays-Bas a adopté une résolution demandant la fin de l’importation de veaux en provenance d’Irlande. Le texte invoque les graves souffrances subies par les animaux lors de leur transport.

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Photo d’illustration © Welfarm/AWF

Selon le média irlandais Agriland, la Chambre des représentants des Pays-Bas a adopté, le 26 septembre 2023, une résolution appelant le gouvernement néerlandais à mettre fin à l’importation de veaux en provenance d’Irlande.

Le texte, présenté par Léonie Vestering, membre du Parti pour les animaux, précise que les importations en provenance de ce pays ont augmenté en 2023 par rapport à l’année dernière, et que le transport de très jeunes veaux sur de longues distances implique de graves souffrances animales.

195 360 veaux laitiers ont été exportés d’Irlande au cours des 25 premières semaines de cette année, dont plus de 50 % vers les Pays-Bas.

À la fin du premier semestre, 103 489 de ces jeunes animaux ont été importés vers les Pays-Bas, soit une augmentation de 10 % par rapport à la même période de 2022.

Welfarm salue l’adoption de cette résolution et espère que l’exécutif néerlandais y donnera une suite favorable. L’association de protection animale rappelle qu’elle souhaite notamment :

  • l’interdiction des transports d’animaux vivants de plus de 8 heures sur de longues distances ;
  • l’interdiction des exportations à destination des pays tiers de l’Union européenne ;
  • l’interdiction des transports lors de fortes chaleurs ;
  • l’interdiction du transport des très jeunes animaux non-sevrés. Par exemple, le règlement (CE) n°1/2005 autorise à ce jour le transport des veaux de plus de 14 jours. Pourtant, les veaux non sevrés âgés de 2 à 4 semaines présentent un déficit immunologique et sont de fait beaucoup plus sensibles aux longs transports que les veaux sevrés. Dans ses dernières recommandations, l’Autorité européenne de sécurité des aliments préconise de n’autoriser le transport de ces animaux qu’à la double condition qu’ils soient âgés de plus de 5 semaines et qu’ils pèsent plus de 50 kg. Ces suggestions, tout en étant plus ambitieuses que le dispositif actuel, pourraient être encore revues à la hausse.

Un problème à l’échelle européenne

Il est grand temps d’adopter des mesures concrètes pour mettre fin à la souffrance des animaux d’élevage. Le 8 février 2023, Welfarm a pu constater, à un poste de contrôle en Alsace, le calvaire de très jeunes veaux en provenance de République tchèque. Après 19 heures de voyage, ces animaux, épuisés et assoiffés, n’ont eu le droit qu’à 11 heures de pause, alors que la réglementation impose 24 heures de repos.

À l’intérieur du camion qui les transportait, ces veaux ne parvenaient pas à actionner les tétines des abreuvoirs, car celles-ci étaient conçues pour des porcs. La soif de ces animaux était telle qu’ils léchaient désespérément les barreaux de la bétaillère et les mains des enquêteurs de l’association.

Chaque jour, en France et en Europe, des animaux souffrent lors de leur transport. Aidez-nous à faire bouger les lignes.