L’élevage intensif est nocif pour l’environnement en plus d’être incompatible avec le bien-être animal

Algues vertes en Bretagne
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Selon un rapport de la Commission européenne sur la mise en œuvre de la directive-cadre de l’eau publié le 4 février 2025, l’agriculture et l’élevage intensifs, en plus d’être les principaux consommateurs d’eau de l’Union européenne, sont les principaux responsables de la pollution aux pesticides et aux nitrates des eaux de surfaces et souterraines.

Le texte précise que « les polluants les plus couramment signalés entraînant un mauvais état chimique sont les nitrates. Ils proviennent principalement de l’agriculture intensive et de l’élevage qui font une utilisation abusive ou excessive d’engrais et de lisiers/effluents, qui contiennent tous de l’azote et du phosphore ».

En ce qui concerne les usages de l’eau au niveau communautaire, le rapport pointe que « c’est l’agriculture, notamment avec les activités d’élevage, qui est le plus grand consommateur net, avec 59 % de la consommation d’eau de l’UE en 201966, la majeure partie de l’eau captée étant soit consommée par les cultures et les animaux d’élevage, soit évaporée, au lieu de retourner à la source dont elle a été prélevée ».

Ainsi, l’élevage intensif, en plus de poser de nombreux problèmes en matière de bien-être animal – claustration ; fortes densités dans les bâtiments ; mutilations ; utilisation de souches à croissance rapide, etc. – représente une menace pour la qualité des eaux de surface et souterraines.

En d’autres termes, l’élevage intensif est un modèle délétère qui ne respecte ni les animaux ni l’environnement. Une raison supplémentaire pour en sortir progressivement, comme le souhaitent 84 % des Français, selon un sondage Ifop publié en février 2024.