Mutilations, claustration… les réalités de l’élevage intensif

Une vie de souffrance pour 25 millions de cochons

En France, plus de 90% des cochons subissent des conditions d‘élevage intensif, conditions en tout point contraire à  leurs besoins et comportements naturels. Naturellement curieux et joueurs, ces animaux sont détenus enfermés dans des bâtiments surchargés sans aucune distraction autre que ce que les professionnels appellent des « jouets  » à  savoir une balle ou un morceau de chaîne. Bien insuffisant donc pour éviter les frustrations comportementales liées à  ce mode de détention, lesquelles entrainent des épisodes de cannibalisme entre les animaux qui vont s‘attaquer à  la queue de leurs congénères. Afin de pallier à  ce phénomène  largement favorisé  par les conditions d‘élevage, les professionnels coupent la queue de tous les porcelets à  vif souvent en toute illégalité*. « En élevage intensif, on adapte les animaux à  leur environnement alors que ce devrait être l‘inverse » déplore Ghislain Zuccolo directeur de WELFARM.

L‘exploitation des truies reproductrices

Les conditions d‘élevage des truies filmées dans l‘enquête diffusée ce jour sont révélatrices du quotidien subi par 1 million de truies reproductrices françaises . Maintenues dans des stalles individuelles durant leur maternité, ces mères ne peuvent ni se déplacer, ni fouiller le sol, ni construire un nid pour leurs petits, ni même avoir un contact prolongé avec eux. Or des alternatives existent  puisque certains systèmes de maternité dits “en liberté” ont fait leur preuve et permettent à  la truie de se mouvoir librement tout en assurant la sécurité de leurs porcelets.

Pour un élevage plus respectueux des cochons

L‘élevage intensif est par nature profondément nuisible au bien-être des animaux. C‘est la raison pour laquelle l‘association WELFARM agit au quotidien pour améliorer les conditions de vie des cochons en faisant notamment la promotion des élevages de porcs sur paille ou en plein air auprès des professionnels de la filière et du grand public. A défaut d‘un étiquetage obligatoire sur les modes d‘élevage, actuellement seules les mentions   « élevé sur paille  », « en plein air  » ainsi que les labels rouge fermier et bio permettent au consommateur de privilégier un mode d‘élevage plus respectueux des cochons.

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*La Directive 2008/120/CE établissant les normes minimales  relatives à   la protection des porcs indique que « La section partielle de la queue et la réduction des coins ne peuvent être réalisées sur une base de routine, mais uniquement lorsqu’il existe des preuves que des blessures causées aux mamelles des truies ou aux oreilles ou aux queues d’autres porcs ont eu lieu. Avant d’exécuter ces procédures, d’autres mesures doivent être prises afin de prévenir la caudophagie et d’autres vices, en tenant compte du milieu de vie et des taux de charge. Pour cette raison, les conditions d’ambiance ou les systèmes de conduite des élevages doivent être modifiés s’ils ne sont pas appropriés.  »

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