Plus d’un million de truies souffrent de leurs conditions d’élevage en France. Enfermées dans des stalles individuelles, elles ne peuvent ni se déplacer, ni fouiller le sol, ni construire un nid pour leurs petits ; des besoins pourtant indispensables à  ces excellentes mères. 

La gestation

Des conditions de vie éloignées de leurs besoins naturels… aux multiples conséquences

Animaux sociaux, les truies sont pourtant enfermées dans des stalles individuelles. Curieuses et fouisseuses, les truies ne disposent pas de matériaux à  manipuler (comme de la paille). Etant pourtant de très bonnes mères, les truies ne peuvent ainsi pas, dans ces conditions, construire de nid pour leurs petits.

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Toutes ces frustrations comportementales entraînent beaucoup de stress chez la truie. Son mal-être se manifeste au travers de de stéréotypies (comportements anormaux répétés et sans utilité  : mâchonnement des barreaux ou dans le vide, enroulement de la langue, etc.), fréquentes chez les truies élevées en stalles.

L’impossibilité pour la truie de se déplacer entraîne de lourdes conséquences physiologiques. La masse musculaire est réduite et les os sont affaiblis, ce qui induit des douleurs aux pattes (la sélection génétique). Le système immunitaire est moins performant  ; les truies ont des infections urinaires, des plaies, des torsions de l’estomac ou encore des ulcères.

Les porcelets dont la mère a été confinée en stalle ont des chances de survie plus réduites : en moyenne, les porcelets sont plus légers et ont un moins bon système immunitaire.

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Une nouvelle directive protégeant les porcs

La directive 2008/120/CE précise qu‘à  compter de 2013, les truies doivent obligatoirement être élevées en groupe pendant une partie de la gestation, 12 semaines sur les 22 du cycle complet. Elles peuvent donc encore être élevées en cage près de la moitié de leur vie (notamment pendant la mise-bas et l’allaitement).

Des alternatives possibles

Pour répondre aux besoins de la truie, il est nécessaire d‘aller au-delà  des normes minimales qu‘impose la réglementation. Les truies doivent être élevées en groupe pendant toute la durée de la gestation et disposer de matériaux qu‘elles peuvent manipuler durablement, comme de la paille (les « jouets  » comme une chaîne ou une balle, parfois mis à  la disposition des porcs, ne satisfont pas leurs besoins de manipulation).

La mise-bas

Donner la vie dans une cage

La truie a de forts instincts maternels. Dans la nature, elle contsruit un nid pour sa progéniture et en prend soin durant plusieurs mois.
Malheureusement, la très grande majorité des truies mettent bas dans des cases individuelles si petites qu’elles ne peuvent pas s’y retourner. Ces cages sont encore plus étroites que les cages de gestation. Les seuls contacts possibles avec leurs petits (Les porcelets) se passent à  travers des barreaux  !
Elles restent dans ces cages pendant toute la lactation : les truies allaitent leurs petits à  travers les barreaux de sa cage.

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De la même manière que lorsqu’elles sont en gestation, les truies présentent souvent des stéréotypies, signes d‘un mal-être important.

Des alternatives possibles

La truie doit être libre de ses mouvements, comme dans le cas des cases de type «Thierry Schweitzer ».
Elle doit être libre de ses mouvements, mais séparée des autres mères et avec une lampe chauffante pour les petits et de la paille pour tous (L’élevage sur paille). Les truies peuvent également mettre-bas en plein air (L’élevage en plein air).