
Le 7 avril 2025, Welfarm était présente au port de Cherbourg, aux côtés d’autres associations de protection animale pour dénoncer la reprise par Brittany Ferries du transport d’animaux vivants entre l’Irlande et la France.
Une trentaine de militants et de responsables associatifs, accompagnés par la députée européenne Emma Fourreau et le conseiller régional de Normandie Guillaume Hédouin, ont attendu l’arrivée de six camions chargés de plusieurs centaines de veaux débarqués du ferry « Cotentin ».
Le navire était parti la veille du port de Rosslare, en Irlande et avait navigué environ 20 heures avant d’atteindre les côtes françaises. 20 heures durant lesquels les animaux, âgés de quelques semaines à quelques mois sont restés enfermés dans les bétaillères, sans accès à l’eau ni à de la nourriture, en violation de la réglementation européenne sur le bien-être animal.
Transports illicites

En effet, le règlement européen sur le transport d’animaux autorise un maximum de dix-huit heures de trajet sans boire ni manger pour les veaux non sevrés (avec pause obligatoire après neuf heures pour les abreuver).
Alors qu’il avait cessé de participer à ce commerce cruel depuis trente ans, le transporteur français Brittany Ferries a décidé de reprendre le transport maritime de bovins d’Irlande vers la France à partir de mars 2025.
Chaque année, 150 000 veaux traversent la mer depuis l’Irlande à destination les Pays-Bas, d’Espagne, voire de Roumanie, où ils vont être engraissés pendant six à huit mois avant d’être abattus.
Le retour de Brittany Ferries sur ce segment témoigne malheureusement que le transport de jeunes bovins entre l’Irlande vers l’Europe continentale reste une activité lucrative, face à laquelle les souffrances endurées par les animaux pèsent peu.
Welfarm avait déjà exprimé son désaccord en apportant son soutien à une lettre ouverte à destination des dirigeants de la compagnie maritime datée du 20 mars 2025.
« Nous continuerons de mettre la pression sur Britanny Ferries, qui ternit son image en s’associant à ce genre de commerce, assure Stéphane Boissavy, Responsable du Pôle Campagnes, Plaidoyer et Affaires Juridiques de Welfarm. Plus largement, c’est la pertinence du transport d’animaux vivants qui doit être questionnée : du point de vue du bien-être animal bien sûr, mais aussi au regard de ses impacts environnementaux et économiques. »