Ces images ne sont malheureusement pas une exception, mais la pandémie a aggravé la situation. Afin de compenser la faible demande en Europe de viande d’agneau, conséquente à l’état d’urgence du Covid-19, il est prévu que plus de 250 000 agneaux soient envoyés majoritairement depuis l’Espagne vers les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, à l’occasion du Ramadan qui se déroule jusqu’au 24 mai, et de la fête du Sacrifice de l’Agneau.
Après un long et pénible voyage en camion, une fois arrivés au port de Carthagène en Espagne, les moutons sont dirigés vers les passerelles d’embarquement, où ils sont manipulés avec violence pour les empêcher de reculer et les forcer à monter sur les bateaux. S’ensuit alors une traversée en mer de dix jours vers l’Arabie-Saoudite dans les conditions les plus précaires. À bord, rien ne garantit que les standards européens de bien-être animal soient respectés. Aucun contrôle n’est effectué pour s’assurer que le système de drainage ou de ventilation est adapté. Arrivés à destination, les animaux sont mis en quarantaine pendant quinze à vingt-et-un jours avant d’être envoyés à l’abattoir, où ils sont abattus sans avoir subi d’étourdissement au préalable.
La France est aussi concernée
Notre pays exporte chaque année plus de 325 000 agneaux vers l’Espagne. Récemment, pour pallier aux conséquences du confinement et à la baisse de consommation d’agneau en France, la filière ovine a demandé à ce que les exigences concernant les certificats d’export d’agneaux français vers le Maghreb soient assouplies cette année…
Welfarm agit
Face à la dégradation des conditions de transport des animaux d’élevage dans le contexte actuel, Welfarm a envoyé au ministre de l’Agriculture plusieurs demandes de suspension des exportations d’animaux vivants vers les pays extérieurs à l’Union européenne durant toute la crise sanitaire.
Vous aussi, vous pouvez agir pour mettre fin à ses exportations et soutenir notre demande sur stopexportanimaux.fr