L’exécutif allemand va étendre l’obligation d’étiquetage du pays d’origine aux viandes de porc, d’ovins, de caprins et de volaille. Berlin prend ainsi les devants face à une réglementation européenne qui tarde à arriver.
Le gouvernement allemand a validé le 26 juillet dernier une ordonnance pour étendre l’obligation d’étiquetage du pays d’origine aux viandes de porc, d’ovins, de caprins et de volailles. Cette mesure entrera en vigueur début 2024. « Les consommateurs seront informés de l’origine de chaque morceau de viande frais, réfrigéré et congelé de ces animaux », détaille le ministère de l’Agriculture allemand. Jusque-là, l’obligation ne valait que pour les viandes préemballées et pour le bœuf. Berlin prévoit d’aller plus loin en étendant cette obligation à la restauration hors domicile.
L’Union européenne à la traîne
« Contrairement à ce qu’elle a annoncé, la Commission n’a pas présenté de réglementation à l’échelle européenne », a regretté le ministre fédéral Cem Özdemir. En effet, dans sa stratégie « De la ferme à la table », l’exécutif européen prévoyait de proposer un paquet législatif sur l’étiquetage de produits alimentaires fin 2022, mais ce projet a été reporté en raison de la contestation du Nutriscore par une partie des États membres, notamment l’Italie.
Réglementation française lacunaire
En France, la mention de l’origine des viandes crues et dans les plats préparés est déjà obligatoire en ce qui concerne les bovins, le porc, les ovins, les caprins et les volailles. Cette obligation concerne également la restauration hors domicile, mais se limite aux seules viandes crues achetées par les restaurateurs. En sont donc exclues les viandes déjà préparées ou cuisinées.
Notons que la viande chevaline a été oubliée dans la réglementation française, ce qui ouvre la porte à toutes sortes d’abus de la part des importateurs et des distributeurs en matière de traçabilité et de protection animale.
L’étiquetage doit aller plus loin
Welfarm est favorable à un étiquetage de l’origine de tous les produits animaux (viande, lait et œufs) et souhaite que cette mention soit accompagnée d’une indication du mode d’élevage et du niveau de prise en compte du bien-être animal.