Chaque année, 35 millions de canards sont enfermés en cages et gavés de force pour produire un foie disproportionné. Or, gaver un canard nécessite de lui enfoncer deux fois par jour un tube de 30 centimètres dans l’œsophage, afin de déverser dans son jabot 450 grammes de nourriture en l’espace de trois secondes. L’acte est si violent que l’animal halète, régurgite, suffoque. Problèmes digestifs et respiratoires, difficultés à marcher, lésions de l’œsophage… Le taux de mortalité durant le gavage est 10 à 20 fois supérieur à la normale. Sans parler des 35 millions de canetons femelles éliminés dès la naissance, car jugés moins rentables pour la production de foie gras. Autres mets mis en cause : les magrets et confits issus, eux aussi, de canards gavés. Ils sont donc synonymes de souffrance, au même titre que le foie gras.
Un foie gras sans gavage dans les rayons en 2020 ?
Qu’il s’opère de manière traditionnelle (à l’aide d’un entonnoir) ou automatisée (avec une pompe pneumatique), le gavage sans souffrance n’existe pas.
Conscients de cette réalité, 60 % des Français réclament son interdiction.
Et des alternatives au gavage voient le jour, comme celle d’Aviwell, groupe de recherche créé en 2015 par trois chercheurs toulousains. En modifiant la flore intestinale des oisons, ils sont parvenus à reproduire l’aptitude naturelle des oies à stocker des graisses dans leur foie en vue des grandes migrations. Ces oiseaux fabriquent donc un foie volumineux, naturellement gras, sans passer par la phase gavage. Ce foie, que le chef Sébastien Bras décrit comme riche en saveurs et en parfums, devrait être commercialisé d’ici deux ans. Pourtant, il ne pourra pas prétendre à l’appellation « foie gras ». En effet, selon l’Article L654-27-1 du Code rural, « on entend par foie gras, le foie d’un canard ou d’une oie spécialement engraissés par gavage ». Autrement dit, pas de gavage, pas de foie gras. Non content d’être le premier producteur et consommateur de foie gras au monde, la France est aussi le seul pays à avoir inscrit dans sa loi l’obligation de gaver les canards pour en fabriquer.
Konbini, la mairie du 2e arrondissement de Paris, Lush… Ils se sont engagés contre le foie gras !
Dans le cadre de sa campagne #ZeroFoieGras, Welfarm demande :
– aux parlementaires de s’emparer de la question et de modifier la loi afin de supprimer cette spécificité française ;
– aux consommateurs à s’engager à ne consommer ni foie gras, ni magret, ni confit de canard sur le site Zerofoiegras.fr.
La mairie du 2e arrondissement de Paris et la marque de cosmétiques Lush boycottent déjà ces produits lors de leurs repas et événements de fin d’année. Welfarm les félicite, ainsi que Konbini, Poulehouse ou encore Holidog.com qui, à son appel, ont pris le même engagement. La liste des collectivités et entreprises engagées contre le foie gras sera mise à jour régulièrement sur le site Zerofoiegras.fr.
Enfin, Welfarm recommande de n’acheter aucune sorte de foie gras, pas même ceux portant le label Rouge, puisque les canards sont gavés comme les autres. Le label Biologique, quant à lui, interdit l’alimentation forcée des animaux. C’est pourquoi le foie gras bio n’existe pas.
Les villes qui afficheront la campagne #ZeroFoieGras : Lyon, Avignon, Nîmes, Rennes, Orléans, Reims, Nancy, Lorient, Valenciennes, Lille, Brest, Montpellier, Nice, Dijon.
Contact presse : Lorène Jacquet, responsable campagnes et plaidoyer.
Tél. : 06 42 68 68 44 lorene.jacquet@welfarm.fr