Le 26 mai prochain en France, les citoyens voteront et éliront les membres français d’un nouveau Parlement européen. Avec la nouvelle répartition des sièges, qui fait suite au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit), la France devrait bénéficier de 79 députés européens sur les 750 sièges du Parlement, soit cinq de plus qu’actuellement.
Ces élections européennes sont cruciales, notamment pour le bien-être et la santé des animaux. En effet, l’UE reconnaît la sensibilité des animaux. Par le passé, des progrès importants pour les animaux ont été réalisés au niveau européen. Mais il reste beaucoup à faire pour assurer le bien-être des animaux. Des institutions européennes soucieuses du bien-être animal pourraient s’atteler à prendre les mesures nécessaires pour faire évoluer la cause animale.
Les élections européennes représentent une véritable opportunité de faire évoluer la condition animale, car l’Union européenne est compétente pour légiférer sur les problématiques touchant au bien-être animal. De plus, le Parlement européen est colégislateur pour l’adoption de la plupart des lois de l’Union européenne : en votant les lois proposées par la Commission européenne, les eurodéputés ont la possibilité de façonner les politiques et d’accompagner de véritables évolutions réglementaires.
En mai, le choix des citoyens aura également un impact majeur sur la nomination du prochain président de la Commission européenne. En effet, il/elle sera sélectionné(e) parmi les candidats têtes de liste choisis par chacun des partis politiques européens. Et ce, en tenant compte des résultats des élections européennes. En tant que chef de la Commission européenne, le président déterminera l’agenda politique des prochaines années et les thèmes sur lesquels la Commission sera amenée à travailler. Par conséquent, les élections européennes auront une profonde influence sur les deux principales institutions de l’UE, le Parlement et la Commission, et impacteront les politiques européennes pour les cinq prochaines années.
L’essentiel de la réglementation encadrant les normes minimales de bien-être animal dans les élevages est adopté au niveau européen : réglementation relative aux conditions d’élevage des porcs, poules pondeuses, poulets de chair, veaux… Puis, son application est déclinée dans chaque État. Il est donc essentiel que les parlementaires européens soient sensibles à cette cause pour adopter des réglementations plus exigeantes en matière de protection animale.
L’Europe compte des milliards d’animaux d’élevage et une écrasante majorité (94 %) des citoyens de l’UE estime qu’il est important de protéger leur bien-être. Des actions urgentes au niveau européen sont nécessaires pour atteindre cet objectif. Le transport des animaux étant un problème majeur, les institutions de l’UE pourraient promouvoir le remplacement du transport des animaux vivants par celui de la viande et des carcasses. L’UE devrait par ailleurs mettre à jour la législation existante en matière d’abattage, afin de garantir que tous les animaux soient correctement étourdis avant leur mise à mort, sans exception possible. Des problématiques majeures en matière de bien-être animal, telles que l’élevage d’animaux en cage ou le gavage pour la production de foie gras, pourraient également être résolues par les institutions de l’UE si elles étaient déterminées à diriger le changement.
Cette cause, des candidats aux élections européennes la défendent ! En effet, ces candidats s’engagent à faire évoluer la réglementation en faveur du bien-être animal pendant leur mandat. La liste des candidats engagés, ainsi que leur niveau d’engagement (liste des sujets sur lesquels ils s’engagent), sont consultables sur le site www.voteforanimals2019.eu (version française disponible).
De réels progrès peuvent être atteints de manière réaliste dans les cinq prochaines années, si des candidats soucieux du bien-être des animaux sont élus en mai. Ces objectifs ne nécessitent aucune nouvelle compétence de la part des institutions européennes, mais dépendent de la volonté politique des eurodéputés et de la Commission européenne. Grâce à leurs votes, les citoyens de l’UE ont le pouvoir de choisir des candidats qui s’engageront à agir dans l’intérêt des animaux.