Parmi ces annonces, on compte l’interdiction de la castration à vif des porcelets et du broyage des poussins pour fin 2021. Welfarm s’en réjouit, à condition que le ministre inscrive ces interdictions dans la réglementation, seul moyen de contraindre les filières à changer leurs pratiques.
« Fin 2021, il n’y aura plus de castration à vif des porcelets », annonçait ce matin Didier Guillaume sur BFMTV. Une bonne nouvelle pour les 10 millions de porcelets mâles castrés sans anesthésie chaque année en France. Le Gouvernement a donc enfin entendu les 200 000 Français qui ont signé la pétition lancée par Welfarm lui demandant d’interdire cette pratique atrocement douloureuse.
Pour Welfarm, en campagne contre la castration depuis 2016, ces annonces sont une première victoire, à condition que le flou autour de leur mise en œuvre soit rapidement levé. L’interdiction de la castration à vif des porcelets est une grande nouvelle. Le ministre doit cependant prendre les mesures réglementaires qui obligeront sa mise en œuvre. D’autre part, il paraît nécessaire de veiller à ce que les éleveurs ne se ruent pas sur la castration sous anesthésie, extrêmement difficile à contrôler. Cette solution ne peut être acceptable que dans le cadre d’une période de transition. La seule alternative viable, aussi bien pour les animaux que pour les éleveurs, est l’arrêt pur et simple de la castration, autrement dit l’élevage de mâles entiers ou l’immunocastration.
Les mêmes questions se posent pour le broyage des poussins. « Fin 2021, le broyage des poussins c’est terminé. De toute façon, ils n’auront pas le choix », déclarait Didier Guillaume ce matin sur BFMTV. Comme pour la castration des porcelets, il est nécessaire que le ministre prenne, dès à présent, de réelles mesures d’interdiction à échéance 2021. Là encore, la pression réglementaire est le seul moyen de responsabiliser les filières pour que l’objectif 2021 soit atteint.
Malheureusement, à l’exception de la castration à vif et du broyage des poussins, le reste des mesures annoncées se sont révélées insuffisantes, voire décevantes, puisqu’elles sont soit déjà connues, soit faiblement protectrices, soit associées à un échéancier trop lointain. Welfarm regrette également que Didier Guillaume n’ait pas saisi cette opportunité pour enfin interdire l’élevage de poules pondeuses en cages, interdiction réclamée par 90 % des Français.