ALES : nous attendons des mesures

L’affaire de l’abattoir d’Alès a suscité de vives et bien compréhensibles colères. Cette enquête menée par l’association L214,   qui s’ajoute à  d‘autres faites par le passé, ne vient que conforter ce qui a été observé par les inspecteurs de l’Office alimentaire et vétérinaire (OAV) de l’Union européenne. Cet organisme a présenté dans un rapport remis en avril 2015 une évaluation du bien-être animal lors de l‘abattage en France.

L‘un des points les plus inquiétants soulevé par celui-ci concerne les failles dans les procédures de contrôle des abattoirs, et en particulier les lacunes des modes opératoires  : surveillance de l‘étourdissement, contrôle des signes d‘inconscience des animaux avant découpe « incomplets  ».

Pour rappel, depuis 1964, selon la loi française, l’animal doit être étourdi avant d’être mis à  mort, afin d’engendrer un «état d’inconscience et d’insensibilité jusqu’à  sa mort».

Il est évident que les mesures prises par les autorités françaises pour garantir une meilleure application de la règlementation sontindispensables.

C‘est pourquoi, WELFARM ainsi que 10 autres ONG ont co-signé un courrier envoyé au Ministre de l‘agriculture, Stéphane Le Foll, lui demandant de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser les infractions récurrentes lors de la mise à  mort des animaux en abattoirs, et notamment de  :

  • Prendre des sanctions pénales dissuasives à  l‘encontre de l‘abattoir d‘Alès ainsi que de l‘ensemble des abattoirs où ont été constatées des infractions, dont ceux visités par l‘OAV
  • Compléter en urgence les procédures d‘inspection de l‘ensemble des modes opératoires normalisés et des registres des abattoirs
  • Développer des alternatives non aversives à  l‘usage de fortes concentrations de CO2 pour l‘étourdissement des porcs

 

Si aucune réponse satisfaisante n‘est apportée en ce qui concerne l‘application de la législation européenne par la France, WELFARM et ses associations partenaires envisagent d‘aller plus loin et de déposer une plainte auprès de la Commission européenne.

Voir l’intégralité du courrier

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