Le 14 juin, Welfarm a présenté sa démarche ETICA au conseil municipal de Poitiers (Vienne, Ouest). ETICA a pour but d’accompagner les acteurs de la restauration collective afin d’orienter leurs approvisionnements vers des produits plus respectueux du bien-être des animaux. Voir la capitale du Poitou adhérer à ETICA et signer sa charte serait une grande avancée pour la cause animale et un signal fort envoyé aux autres municipalités de France.
Une possible signature de la charte ETICA à la rentrée
Adrienne Bonnet (photo), responsable de notre Pôle Campagne, Plaidoyer et Juridique, a présenté le 14 juin à Poitiers la démarche ETICA de Welfarm aux élus de la majorité et de l’opposition en commission municipale « Développement et Rayonnement local ». Cette commission est une étape préparatoire avant un vote du Conseil municipal, probablement à la fin du mois de juin. Welfarm a toutes les raisons de penser que majorité et opposition s’accorderont pour voter favorablement pour notre démarche.
Si tel est le cas, Welfarm et la maire de Poitiers pourrait signer la charte ETICA à la prochaine rentrée scolaire de septembre. Il s’agirait d’un beau symbole et d’une véritable victoire dans le combat de Welfarm pour des élevages plus respectueux du bien-être des animaux.
Une démarche qui a vocation à s’étendre à d’autres municipalités
La Ville de Poitiers servirait d’exemple à d’autres grandes municipalités alors qu’actuellement, la majorité des produits d’origine animale servis en restauration collective proviennent d’élevages intensifs, synonymes de souffrances pour les animaux.
L’enjeu est de taille. En France, quelque 7,3 milliards de repas sont servis en moyenne chaque année en restauration collective, selon le Syndicat national de la restauration collective (SNRC). Ce secteur peut à ce titre jouer un rôle déterminant pour améliorer les conditions de vie des animaux. Une commande publique exemplaire sur ces questions est à même de contribuer à la généralisation des bonnes pratiques d’élevage et à l’évolution des habitudes alimentaires. En particulier, les cantines scolaires sont un lieu d’apprentissage alimentaire où les plus jeunes peuvent être sensibilisés au besoin de consommer de manière responsable.
Rien que pour Poitiers, les chiffres sont impressionnants :
ꟷ1,11 million de repas par an servis en restauration collective (soit environ 6.500 repas par jour) ;
ꟷ31 restaurants scolaires ;
ꟷ11 crèches ;
ꟷ2 résidences pour personnes âgées ;
ꟷ1 Établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes (EHPAD).
La commande publique en restauration collective : un enjeu majeur
Les produits d’origine animale servis dans les menus des cantines scolaires sont aujourd’hui, dans leur grande majorité, issue de pratiques d’élevage préjudiciables au bien-être animal.
ꟷSeuls 3% des produits servis en restauration collective sont issus de l’agriculture biologique alors qu’il s’agit de l’un des rares labels qui offre des garanties en termes de bien-être animal.
ꟷ83,7% des ovoproduits servis en restauration hors domicile en 2021 sont issus de poules pondeuses élevées en cage.
Ainsi, la majorité des approvisionnements en restauration collective proviennent d’élevages où les animaux n’ont pas accès au plein air et où ils subissent des mutilations. Pour les volailles, la majorité des produits sont issus de souches à croissance rapide préjudiciables à leur santé et leur bien-être.
Dans le cadre de sa nouvelle démarche ETICA, Welfarm propose un accompagnement personnalisé. Nous aidons les professionnels de la restauration collective à déterminer quels labels et signes de qualité contribuent à un niveau de bien-être animal satisfaisant. Notre rôle consiste à démêler le vrai du faux pour aider les professionnels à sélectionner, parmi les produits proposés par leurs fournisseurs, ceux qui sont véritablement respectueux du bien-être des animaux.
Welfarm propose de valoriser les acteurs qui choisissent de s’engager dans cette démarche.
Pour en savoir plus sur la démarche ETICA, rendez-vous ICI