La Pologne interdit l’élevage d’animaux à fourrure : l’Union européenne doit suivre

Vison en cage
La Pologne a voté pour l’interdiction des élevages d’animaux à fourrure. ©WeAnimals

Vendredi 17 octobre, les députés polonais ont voté l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure à l’horizon 2033. Une décision historique, car la Pologne est l’un des acteurs majeurs de ce commerce cruel en Europe avec la Finlande et la Grèce.

Le pays d’Europe de l’Est devient ainsi le 21e État de l’Union européenne (UE) à bannir de son territoire l’élevage d’animaux à fourrure, essentiellement des visons, selon l’Agence France Presse.

La Pologne emboîte ainsi le pas de son voisin, la Lituanie, qui avait voté une interdiction similaire en septembre 2023.

Welfarm salue cette décision de la chambre basse du parlement polonais qui mettra fin aux souffrances de millions d’animaux dans ce pays.

Le nombre de fermes d’élevage d’animaux à fourrure dans l’UE a chuté de 73 % ces dix dernières années, et la production devrait encore reculer de 15 à 20 % d’ici à 2028, selon une étude publiée par plusieurs ONG.

Une interdiction à l’échelle européenne est indispensable

Dans un rapport paru en juillet 2025, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a conclu qu’il n’y avait pratiquement aucun moyen d’améliorer les conditions d’élevage des visons, des renards, des ratons laveurs et des chinchillas détenus dans les fermes à fourrure de l’Union.

Ce rapport répond à une demande de la Commission européenne qui avait chargé l’Efsa d’évaluer les conditions de bien-être des animaux dans les élevages d’animaux à fourrure. Demande formulée à la suite de l’initiative citoyenne « Pour une Europe sans fourrure », qui avait recueilli plus de 1,7 million de signatures en 2023.

Il est temps que l’exécutif européen écoute la voix des citoyens et l’avis des scientifiques, et légifère sans attendre pour une interdiction pure et simple de l’élevage d’animaux à fourrure au niveau communautaire.