Le bien-être animal intègre les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales

Dans la dernière mise à jour des « Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales », l’organisation a inclus, pour la première fois, une mention explicite du bien-être animal dans le texte. Si cette nouvelle mouture n’est pas parfaite, elle constitue toutefois une avancée significative pour la cause animale.

Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales 
© OCDE

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, le 8 juin 2023, une mise à jour ciblée de ses Principes directeurs à l’intention des entreprises multinationales sur la conduite responsable des entreprises qui appelle, pour la première fois, les entreprises à respecter le bien-être animal dans leurs politiques et pratiques.

Les « Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales » constituent une référence mondiale en matière de pratiques commerciales éthiques. L’entrée de la notion de bien-être animal dans ce texte est une avancée notable pour la cause animale et ne manquera pas de produire des effets positifs dans les 38 pays membre de l’OCDE.

Respect de normes internationales

La mise à jour concerne le chapitre sur l’environnement qui appelle désormais les entreprises à respecter les normes de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) en matière de bien-être animal. Ces normes stipulent que les animaux doivent être en bonne santé, bien nourris, ne pas subir de douleurs, de peur ni de détresse, qu’ils bénéficient d’un environnement sûr, stimulant et approprié, et qu’ils soient manipulés et abattus sans cruauté.

Ces ajouts font clairement entrer le bien-être animal dans les points de vigilance à prendre en compte pour assurer la « conduite responsable des entreprises », qui correspond, dans l’Union européenne (UE), à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Le texte de l’OCDE permet désormais à la société civile de déposer des plaintes par le biais de mécanismes de « points de contacts nationaux » et de dialoguer directement avec les entreprises défaillantes en matière de respect du bien-être animal.

Un texte perfectible

Cette mise à jour constitue une amélioration significative par rapport aux Principes directeurs précédents, mais le texte demeure perfectible, car les normes de l’OMSA sont beaucoup moins ambitieuses que celles de l’UE en matière de bien-être animal.

En outre, on peut regretter que cette mise à jour se contente de souligner la nécessité de se conformer aux réglementations existantes, sans inciter à les améliorer pour minimiser davantage les souffrances subies par les animaux. La réduction des temps de transport des animaux n’est, par ailleurs, pas évoquée dans le texte.

En France, Welfarm est pleinement engagée auprès des entreprises et intervient de manière proactive pour les aider à mieux intégrer le bien-être animal dans leur politique RSE.