La proposition de loi contre la maltraitance animale a été adoptée à la majorité par les députés le vendredi 29 janvier. Si l’on peut se réjouir des avancées considérables relatives à la protection des animaux de compagnie et des espèces sauvages en captivité, Welfarm déplore cependant l’absence de mesures visant à améliorer le bien-être des animaux d’élevage – à l’exception notable des animaux élevés pour leur fourrure.
L’ÉLEVAGE D’ANIMAUX À FOURRURE TOUCHE À SA FIN
L’article 15 de la loi contre la maltraitance animale prévoit d’interdire en France, dans un délai de cinq ans, l’élevage de visons d’Amérique. À noter toutefois que toute création, agrandissement ou cession d’élevage de visons seront interdits sans délais. L’élevage d’autres espèces non domestiques exclusivement exploitées pour leur fourrure – comme les lapins Orylag – deviendra, de plus, strictement illégal dès la promulgation de la loi. Welfarm ne peut que saluer la fin de ces élevages cruels en France, mais s’interroge toutefois sur l’absence de mesures similaires concernant les animaux d’élevage de manière large. Welfarm reste donc fortement mobilisée pour améliorer le bien-être des animaux élevés pour leur viande, leur lait ou leurs œufs.
À QUAND UNE LOI SIMILAIRE POUR PROTÉGER L’ENSEMBLE DES ANIMAUX D’ÉLEVAGE ?
Comme nous le déplorions déjà il y a deux semaines, à l’exception des espèces élevées pour leur fourrure, les animaux d’élevage demeurent les grands oubliés de cette proposition de loi. Aucune des mesures présentées le 29 janvier à l’Assemblée nationale ne visait à améliorer le bien-être de ces animaux. L’accès à l’extérieur ou au plein air ne fait toujours pas l’objet d’une obligation. Et l’élevage en cage demeure encore la norme. C’est pourquoi Welfarm continue d’exhorter le ministère de l’Agriculture à prendre des mesures significatives pour améliorer les conditions de vie des animaux d’élevage. Et ce, en bannissant notamment les systèmes d’élevage intensif. Il s’agirait, de plus, de répondre à une forte demande sociétale, comme l’ont encore prouvé récemment les résultats du débat public ImPACtons. Dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune (PAC), les Français ont en effet exprimé leur volonté de voir intégrer davantage de bien-être animal dans le modèle agricole de demain.