Confrontée à une forte opposition locale et nationale, l’entreprise norvégienne a renoncé à implanter sa ferme-usine de saumons à Plouisy, près de Guingamp.
C’était l’un des trois projets d’élevages de saumons atlantiques en circuits recirculés (RAS) en France auxquels Welfarm s’oppose. La ferme-usine que l’entreprise Smart Salmon souhaitait implanter depuis 2016 sur 10 hectares à Plouisy, dans les Côtes d’Armor, ne verra pas le jour.
Selon la préfecture du département breton, « jeudi 31 octobre 2024, Smart Salmon France a informé les services de l’État que l’entreprise retirait son dossier de demande d’autorisation environnementale pour la construction et l’exploitation d’une unité de production et de transformation de saumons dans la commune de Plouisy ».
Le projet était rejeté par la population et les élus du territoire en raison des risques pour l’environnement, la biodiversité et la qualité de l’eau, ainsi que pour sa consommation énergétique.
Une victoire pour Welfarm et les collectifs locaux d’opposition à ce projet d’élevage hyper-intensif, qui prévoyait une production annuelle de 8 000 tonnes de saumons élevés à terre dans des bassins surpeuplés.
« Nous nous réjouissons de l’abandon de ce projet, mais restons pleinement mobilisés aux côtés d’autres associations afin d’obtenir un moratoire contre ces élevages intensifs », assure Lauriane Charles, chargée de campagnes et affaires juridiques chez Welfarm.
Le combat continue
En effet Welfarm a lancé en avril 2024 sa campagne « RAS : Tout à signaler » qui s’oppose à l’installation en France de trois projets de très grands élevages hyper-intensifs de saumons atlantiques, dont faisait partie celui de Smart Salmon à Plouisy.
Deux projets risquent donc toujours de sortir de terre, au Verdon-sur-Mer, en Gironde ; et à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. Ces fermes-usines de saumons posent de nombreux problèmes en matière de bien-être animal : densités extrêmes ; risques de mortalité de masse, conditions de vie difficiles…
Welfarm demande l’abandon de ces projets et, avec l’association de protection des océans Seastemik, la création d’un moratoire interdisant la création de ce type de fermes-usines aquacoles tant que le bien-être des animaux aquatiques n’y sera pas garanti. Une pétition est en ligne pour que les citoyens soutiennent cette demande.