L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a mis en avant que les pratiques actuelles de l’aquaculture peuvent conduire à des blessures, du stress, une augmentation des maladies et des infections. Pourtant, 95 % des français estiment que la santé des poissons est importante pour assurer leur bien-être. Et si 95% des français pensent qu’une eau propre et non polluée est un critère important pour leur bien-être, les fortes densités parfois pratiquées dans les élevages peuvent mettre en danger la préservation de la qualité de l’eau.
Par ailleurs, bien que 94 % des français estiment que les poissons doivent disposer de suffisamment d’espace pour nager et exprimer leurs comportements naturels, beaucoup d’espèces sont détenues dans des conditions éloignées de leur habitat naturel et de leurs comportements habituels. Par exemple, la détention de saumons en cage limite leur comportement naturel de saut et de nage sur de grandes distances. De même, les daurades sont détenues en élevage dans des parcs en mer à de très fortes densités, alors que ce sont, à l’état naturel, des poissons sédentaires qui vivent en solitaire ou dans de petits groupes.
Tandis que 91 % des français pensent qu’il est important pour le bien-être des poissons qu’ils soient abattus de manière à minimiser leur souffrance, les méthodes d’abattage n’incluent pas systématiquement une phase d’étourdissement, contrairement à ce que la loi impose pour les mammifères.
Conscients de ces problématiques, 80 % des français aimeraient que l’information sur les conditions d’élevage des poissons apparaisse sur l’étiquetage et 86 % seraient prêts à payer un peu plus cher si une telle mention garantissait de meilleurs standards de bien-être pour les poissons.
Malgré les préoccupations des français, actuellement les techniques d’élevage, de transport et d’abattage des poissons dans les piscicultures présentent de nombreuses atteintes à leur bien-être et sont sources de stress, de peur et de souffrance. Les densités d’élevages, la qualité de l’eau, l’accès à la nourriture, les manipulations, l’environnement de détention sont autant de points qui doivent être améliorés afin de garantir une meilleure qualité de vie des poissons destinés à la consommation.