À quelques jours de son discours sur l’état de l’Union européenne, prévu le 13 septembre 2023, les eurodéputés de l’intergroupe sur le bien-être animal interpellent la présidente de la Commission européenne.
Dans une lettre ouverte publiée le 6 septembre, l’intergroupe sur le bien-être animal du Parlement européen, constitué d’une centaine d’eurodéputés, exhorte la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à présenter rapidement la proposition de la Commission européenne de révision de la législation sur le bien-être animal.
La Luxembourgeoise Tilly Metz (Verts/ALE), qui a rédigé ce courrier au nom de l’intergroupe dont elle est présidente, souhaite « une présentation des quatre propositions de révision concernant le bien-être animal comme programmé » lors de la présentation de sa stratégie « Farm to fork » (De la Ferme à la table) en 2020.
Le Parlement dans l’expectative
La députée explique que « le Parlement européen prend le bien-être animal très au sérieux et souhaite commencer à travailler sur des améliorations législatives dès que possible », et insiste sur le fait que « la grande majorité des citoyens européens se soucient profondément du bien-être animal, comme le révèlent de nombreux sondages ».
L’intergroupe « appelle la Commission européenne à présenter sa proposition comme prévu cette année et à inclure ensuite les quatre textes dans son programme de travail pour 2024 en tant que propositions prioritaires ».
Welfarm espère que la présidente de la Commission européenne prendra bonne note de ce courrier et que la révision de la législation sur le bien-être animal sera mentionnée dans son discours sur l’état de l’Union.
La Commission traîne des pieds
En 2021, en réponse à l’initiative citoyenne européenne « End the Cage Age » l’exécutif européen s’était engagé à présenter une proposition législative avant la fin 2023 visant à améliorer le bien-être des animaux d’élevage, avec notamment l’interdiction des cages à l’horizon 2027.
Depuis, le texte de la Commission se fait attendre, et Welfarm craint qu’elle ne présente pas cette proposition législative avant la fin de son mandat, qui expire en décembre prochain. L’association s’inquiète du fait que la nouvelle Commission, qui sera désignée en 2024, puisse avoir un niveau d’ambition moindre en matière de bien-être animal.