Bovins allaitants : relocaliser l’engraissement pour réduire les temps de transport

Veaux salers au pâturage
© capude1957

Lors de son déplacement au Salon de l’Agriculture, le 24 février dernier, Emmanuel Macron a interpellé vertement la filière allaitante (bovins destinés à la production de viande). Selon le président de la République, élever des broutards pour les envoyer en Italie « sans rien valoriser chez nous » ne fonctionne pas. Pour le chef de l’État, l’élevage allaitant ne crée pas de valeur ajoutée parce que « la filière n’a pas voulu s’organiser ».

858 000 broutards exportés vers l’Italie en 2022

En 2022, la France a exporté 858 000 jeunes bovins destinés à l’engraissement en Italie, soit environ 85 % des broutards exportés cette année. Des animaux qui ont dû endurer des transports parfois longs, source de stress et de souffrances pour eux.

Welfarm, qui milite depuis de nombreuses années pour que les animaux d’élevage naissent, soient élevés et abattus sur un même bassin de production, se félicite de cette intervention du président de la République, et espère qu’elle sera suivie d’effets sur le terrain.

Il est temps que la filière allaitante s’organise pour engraisser et abattre ses animaux dans une même zone géographique, afin de leur épargner des temps de transport inutiles et les souffrances qui en découlent.