Lors de son discours annuel sur l’état de l’Union européenne, Ursula von der Leyen n’a pas dit un mot sur le bien-être animal. Une occasion manquée de clarifier sa position alors que la révision de la législation européenne en la matière devait initialement être présentée au Parlement européen et au Conseil de l’Union européenne en septembre 2023.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé ce mercredi 13 septembre, à Strasbourg, son discours annuel sur l’état de l’Union européenne. Le dernier de son mandat, avant les prochaines élections européennes qui se dérouleront en juin 2024.
Devant les eurodéputés réunis en séance plénière, la dirigeante allemande s’est voulue rassurante sur le Pacte vert européen, en affirmant sa volonté de « garder le cap » à ce sujet. Cependant, Ursula von der Leyen n’a pas dit un mot sur le bien-être animal lors de son intervention, et ce malgré le fait qu’une centaine d’eurodéputés l’avaient interpellée à ce sujet le 6 septembre dernier.
Mauvais signal ?
Un mauvais signal quant à la révision de la législation européenne sur le bien-être animal ? On peut se poser la question… Dans le cadre de la stratégie « Farm to fork » (De la Ferme à la table) de l’Union européenne (UE), la Commission s’était engagée en 2020 à réviser la législation européenne actuelle en matière de bien-être animal d’ici à 2023.
Par ailleurs, en réponse à une consultation publique sur la législation relative au bien-être animal, l’exécutif européen s’était engagé l’année suivante à présenter une proposition législative avant la fin 2023 visant à améliorer le bien-être des animaux d’élevage, avec notamment l’interdiction des cages à l’horizon 2027.
Crainte de report
Or, depuis quelques jours, plusieurs sources européennes évoquent la possibilité d’un retard de plusieurs mois dans la présentation du texte, voire d’un renvoi à la prochaine Commission, issue des élections européennes de juin 2024.
Le discours sur l’état de l’UE était l’occasion de clarifier sa position à ce sujet, mais la présidente de la Commission ne l’a pas saisie. Dès lors, on peut en effet craindre un report de la révision de la législation, comme l’ont souligné les eurodéputés Marie Toussaint, Nikolaj Villumsen, Caroline Roose et Anika Bruna, lors du débat qui a suivi le discours.
Welfarm rappelle que le bien-être animal est au cœur des préoccupations de la majorité des citoyens européens et souhaite que la Commission européenne tienne ses promesses et présente la révision de la législation sur le bien-être animal au Parlement européen et au Conseil de l’UE dans les plus brefs délais.