L’Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède plaident pour une législation sur les transports dans l’Union européenne (UE) plus protectrice des animaux d’élevage. C’est encore grandement insuffisant mais c’est un premier pas. Welfarm a envoyé une lettre au ministre français de l’Agriculture, Marc Fesneau, l’appelant à appuyer cette proposition.
Pour « une future législation ambitieuse » qui réponde aux « préoccupations de citoyens »
« Les ministres responsables du bien-être des animaux pendant le transport de Belgique, du Danemark, des Pays-Bas, d’Allemagne et de Suède, partagent les préoccupations des citoyens européens et soutiennent fermement la révision de la législation sur le transport des animaux dans l’UE. »1 C’est par cette phrase que les représentants de ces pays commencent leur note adressée aux autres États membres de l’Union européenne. Ils sont favorables à une « future législation [sur le transport d’animaux dans l’UE] ambitieuse et conforme aux connaissances scientifiques »2.
Concrètement, les 5 pays cités plus haut proposent une durée maximale de transport de huit heures pour les animaux destinés à l’abattoir. Une proposition soutenue par Welfarm.
Belgique, Danemark, Pays-Bas, Allemagne et de Suède sont également en faveur d’une restriction des exportations d’animaux vivants à destination de pays tiers (hors UE). Welfarm veut aller plus loin et interdire purement et simplement ces exportations.
Si ces propositions sont encore insuffisantes et trop parcellaires, elles sont indéniablement synonymes de progrès. La France doit y apporter son soutien lors de la réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE programmée le 18 juillet pour une révision de la législation qui doit entrer en vigueur en 2023. C’est l’objet du courrier que Welfarm a envoyé au ministre Marc Fesneau le 13 juillet.
Mettre fin aux longs transports et aux exportations vers les pays tiers
Les animaux n‘ont pas l‘habitude d‘être transportés, c‘est par conséquent pour eux une situation très stressante. Outre le trajet lui-même, les étapes du chargement et du déchargement sont également sources de stress et parfois de grandes souffrances lorsque les animaux sont manipulés avec brutalité ou se blessent en montant ou en descendant du camion. Welfarm se bat depuis plusieurs années pour interdire les transports de longue durée des animaux d’élevage au sein de l’UE.
Chaque année, les pays européens exportent des millions d’animaux vivants en dehors de l’UE. Il est impératif de mettre fin à cette pratique pour la remplacer par le transport de carcasses. Le calvaire des animaux vers les pays tiers peut durer plusieurs jours, voire semaines, alterner voyages par route et par mer. Les pays européens n’ont en outre aucun contrôle sur les conditions de transports et les pays destinataires ont la plupart du temps une législation bien moins protectrice des animaux que la législation européenne, quand ils en ont une.
Des animaux continuent d’être transportés lors des canicules
Le règlement européen sur le transport d’animaux impose que la température à l’intérieur de l’habitacle des véhicules n’excède jamais les 30, voire 35°C. En France, il est, en plus, interdit de transporter des animaux entre 13h et 18h dans les départements placés en vigilance canicule orange ou rouge. Toutefois, ces dispositions ne sont ni suffisantes, ni toujours respectées en pratique. Chaque année, des animaux continuent de souffrir des fortes chaleurs dans des camions et navires bétaillers surchargés.
Dans le cadre de sa campagne « Chaud Dedans ! », Welfarm exige l’interdiction de tous les transports d’animaux par plus de 30°C, à toute heure de la journée, cette interdiction apparaissant comme la seule mesure à même de protéger les animaux pendant le transport en période de fortes. Il est également indispensable de stopper toutes les exportations à destination des pays tiers.
Pour plus d’informations sur la campagne Chaud Dedans ! et pour signer la pétition, rendez-vous ICI
Retrouvez la lettre de Welfarm envoyée au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau ICI
1 https://data.consilium.europa.eu/doc/document/ST-11061-2022-INIT/en/pdf