Le 25 mai, Welfarm a adressé une lettre au nouveau ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau. Dans celle-ci, l’association affiche sa volonté de poursuivre son travail avec le ministère afin d’œuvrer à l’amélioration du bien-être des animaux.
Un agenda chargé
Renouvellement des générations d’agriculteurs, réchauffement climatique, nouvelle politique agricole commune (PAC), conséquences de la guerre en Ukraine… L’agenda de l’ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement (2018-2022) s’annonce chargé, tant au niveau national qu’au niveau européen.
Des échanges à poursuivre pour améliorer le bien-être animal
Dans sa lettre, Welfarm espère que « le bien-être animal trouvera toute sa place » dans la transition écologique promise par le président de la République, Emmanuel Macron. Dans ce sens, nous appelons de nos vœux « la poursuite et la consolidation des échanges constructifs que nous avons avec [le] ministère sur les sujets liés au bien-être animal ».
Les priorités de Welfarm
Marc Fesneau va devoir faire face à l’épineuse question du renouvellement des générations d’agriculteurs. Welfarm lui rappelle que la transition vers des systèmes d’élevage plus respectueux du bien-être des animaux est « un élément-clé de l’attractivité du métier d’éleveur » pour les jeunes générations. À cette fin, « une réforme des programmes d’enseignement agricole et des dispositifs de formation continue » est indispensable.
Favoriser des élevages plus éthiques et durables est également une condition sine qua non pour relever le défi du réchauffement climatique.
Enfin, au niveau européen, Welfarm espère que le nouveau ministre soutiendra avec « vigueur les intentions de la Commission européenne d’interdire l’élevage en cage d’ici à 2027 » ainsi que toute initiative législative en faveur d’une amélioration de la condition animale. Welfarm attend en outre que « la déclinaison nationale de la Politique agricole commune intègre et valorise de façon plus ambitieuse le bien-être des animaux ».
Welfarm propose une rencontre au ministre
À l’Assemblée nationale, celui qui était alors président du groupe parlementaire Modem (2017-2018) n’a pas brillé par son action en faveur des animaux de ferme : il a voté, entre autres, contre l’interdiction de l’élevage en cage des poules et des lapins, contre l’obligation d’installer un contrôle vidéo dans les abattoirs ou encore contre l’interdiction de la castration à vif et de la coupe des queues des porcelets.
Cependant, face à la sensibilité toujours plus grande des Français au bien-être des animaux, Welfarm ne doute pas que Marc Fesneau aura la volonté de répondre aux préoccupations de ses concitoyens en la matière. Pour convaincre le nouveau ministre, Welfarm se tient à sa disposition « afin d’échanger sur les diverses thématiques abordées dans ce courrier, et dont la liste est […] loin d’être exhaustive ».